Ray Bradbury est mort, ça m'a fait un choc.
Pas tant d'apprendre sa mort que, l'apprenant, de découvrir qu'il était jusque-là vivant. Jamais je n'aurais imaginé que nous ayons pu être contemporains. Pourtant c'était le cas jusqu'à hier encore. Le sachant, je ne l'aurais pas davantage rencontré. Cela aurait-il changé quelque chose ?
A présent Bradbury est tel que je me l'étais toujours imaginé. Achevé.
Je l'avais fait naître bien trop loin, sans jamais vérifier - car quelle importance ? Mais il n'était même pas si ancien, Bradbury. Bien moins, en fait, que telle ou telle chère vieille personne, ma grand-mère, ton grand-père, morts au même âge, il y a des années de ça.
Ainsi à peine sera-t-il pour moi sorti de l'histoire, et trop tard, pour aussitôt y retourner.
Depuis longtemps déjà je voulais relire les Chroniques martiennes.
Rien que ce titre, fascinant, « celui qui attend » , The One Who Waits... comme un souffle dans une gorge de pierre...
RépondreSupprimerGiusepe