Les yeux bandés, renversée sur le lit, j'attendais sagement vos sévices. Un peu tendue, comme toujours lorsqu'on ne sait à quoi s'attendre, de cette tension qui accroît le désir et décuple les sensations.
Mais je n'ai pas senti venir le tampon imbibé d'un liquide inconnu et volatil que vous avez soudain plaqué sous mon nez. Une vague piquante à l'assaut de mes narines, J'ai essayé de retenir mon souffle mais trop tard, les vapeurs m'envahissaient déjà le cerveau.
Docile à l'expérience que vous me proposiez, je m'apprêtais avec terreur et bonne volonté à suffoquer, tomber dans les pommes, me vider de tout mon sang par une large entaille en un lieu de votre choix, être coupée en morceaux, nourrir les quelques poissons survivants de la Seine. Si tel était votre plaisir.
C'était que du poppers, mais je pouvais pas le savoir, j'en avais jamais entendu parler.
Mais la peur avait glacé mes sens et c'est raide, insensible, frigorifiée que je vous reçus, statue de givre qu'aucune caresse ne pouvait plus émouvoir.
Poppers ? Je ne connaissais pas du tout !
RépondreSupprimerEt maintenant, je n’en connais que ce qu’en dit internet… Votre texte n’invitant pas à l’expérimentation !