Depuis mon bureau je vois, dans le renfoncement de la fenêtre en hauteur, dès que je lève les yeux, ce miton de poussière resté accroché à une aspérité de la peinture dont la forme vue d'ici rappelle celle d'un minuscule éléphant traversant un désert acrylique.
Chaque fois la pensée suivante concerne la manière dont je pourrais, en montant sur un meuble, en étirant mon dos mes bras la pointe de mes pieds, à l'aide d'un chiffon, décrocher cette poussière, nettoyer cette surface, immaculée.
Et la suivante, combien me manquerait alors la silhouette familière de ce minuscule éléphant qui traverse, amical, le désert de mes pensées.