vendredi 14 novembre 2014

Tout vouloir

Tu veux tout. Tout ce que je veux aussi. Les nuits fauves, les amants, les amantes, le partage, la confiance, la fluidité. Les rencontres, les caresses comme des découvertes, le plaisir qui se multiplie d'autrui. Les perversions, l'exploration, trouver de nouvelles voies du désir.

Mais pas avec moi.

Tu veux que l'on soit libres, mais chaque fois que passe la possibilité d'un amant pour moi tu te tords de douleur.

Tu veux exactement ce que je veux. Un réseau de liberté et de bienveillance, où le désir serait comme l'amitié, source d'eau fraîche désaltérante et parfois flamme intérieure, qui jamais ne brûlerait. Un lieu où donner sans prendre.

Mais tu le construiras sans moi. Tu ne me veux pas dedans.

Je ne comprendrai jamais ce que j'ai fait pour cela.

Tes raisons sont obscures.

La seule chose que je peux comprendre, c'est que : tout cela, que tu veux vivre, et que j'aimerais vivre avec toi, toi, tu ne veux pas le vivre avec moi.

Tu ne me veux pas.

C'est douloureux.

Mais après tout, même si dans tout ça j'ai l'impression que tu te fous un peu de ma gueule, à crier de douleur à l'évocation de mon plaisir lorsqu'ailleurs tu construis le tiens, je suis contente pour toi. Contente si ailleurs tu cherches de l'or ; si tout cela que tu veux vivre, tu le peux, même si c'est sans moi.

3 commentaires:

  1. S'il en crie de douleur, pourquoi lui dire ?

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    1. Mais enfin... Il arrive bien un moment où il faut parler de nos projets de vie, non ?

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  2. Le problème n'est-il pas tout simplement la jalousie ? Et la jalousie c'est la peur de perdre l’être aimé. Or on peut désirer ce qui fait peur, comme sauter du plongeoir de 10 m, comme s'offrir aux coups d'un amant dominateur, comme le petit chaperon rouge désire le loup. Le désir libertin oscille entre veulerie et impossibilité.

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